photo du mois


Le Maroc, Al-Mamlaka (le royaume)
Par Yazid Bekka





Pays chérifien, s’il en est, le Maroc, fondé par Idriss Ier au VIII e siècle, fait rêver depuis des siècles : tous les écrivains tels Alexandre Dumas, Pierre Loti, Henry de Montherlant, Paul Bowles, le plus tangerois des marocains, sans parler des peintres comme Eugène Delacroix, ou encore des contrebandiers. Les quelques images que nous vous montrons ici retracent un voyage initiatique dans ce pays de lumière, riche par son histoire, son artisanat ses montagnes et ses habitants d’un accueil légendaire. Voyage initiatique qui a été plus qu’une révélation. Un charme. Une découverte et une exploration d’un pays, quelquefois « interdit aux non-musulmans» dans ses mosquées (pas toutes) ou villes Saintes, notamment à Moulay-Idriss, mais pas du tout hostile aux visiteurs humbles et ouverts. Ici, le temps s’arrête. Vous êtes transporté au gré d’une traversée de l’Atlas vers le Sud, par ses routes bordées d’oasis, où des gens à dos d’ânes, à pieds, attendent Godot sur le bord de la route (un car plutôt) à plus de 45° au Soleil. Vous serez aussi transportés par les ruines romaines de Volubilis près de Meknes, par la ville mémoire et ancienne cité impériale de Fès, ses ruelles, sa splendide médina, jusqu’à ses tanneries renommées aux couleurs multiples. La route qui mène vers les portes du désert, Marrakech, se prolonge dans un décor de mirages couleurs ocre tout le long des oasis. De Ouarzazate, porte du Grand Sud, par la vallée du Dadès et ses mille Kasbahs, pays des Chleuhs et des décors de cinéma, en poursuivant plus au sud par la vallée du Draa, et ses villages fortifiés, pour rejoindre Zagora. La palmeraie du sud où l’on y mange un délicieux tagine aux légumes, et où on y découvre le fameux « marché aux (des) femmes », qui y vendent leur artisanat. Sur la côte Atlantique, Essaouira, La Belle Mogador toute de bleue et blanc vêtue, a charmé plus d’un Bobo, et est devenue en quelques années la ville du littoral où il faut être et avoir été, et posséder son riad (jardin). Une ville fortifiée de toute beauté où il ne faut rater sous aucun prétexte l’arrivée des pêcheurs au petit matin et leur distribution de poissons à la population. Le Maroc, un rêve des Milles et une nuit, façon Maghreb.

©Yazid Bekka

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